The MACCABEES – Colour It In

Redécouverte

(Polydor 2007)

Il est des albums… il est des albums qu’on a récupéré on ne sait trop comment et qui traînent longtemps sur le bureau avant qu’un jour on y jette une oreille distraite. Au premier abord, The Maccabees ne nous ont pas plu. On n’a longtemps vu en eux qu’une bande de sous-Rakes avec un bassiste épileptique et un chanteur à la voix étranglée (dans le même genre que celle du chanteur des Features ou de Arcade Fire).

Sur la moitié de leurs morceaux, The Maccabees jouent pied au plancher une new wave cocaïnée qui peut-être réjouissante quand le groupe n’oublie pas de composer une mélodie (“Latchmere”, “X-Ray”)… mais se révèle souvent fatigante. Le chanteur en fait parfois trop dans le style “lyrisme tout en retenue” et le son du groupe ne permet pas réellement de les démarquer de dizaines d’autres clones qui pullulent à Londres actuellement. Idéal pour danser avec un comprimé d’E au creux de la langue. Fatigant un dimanche après-midi ou lors d’une soirée entre potes.

Il y a beaucoup d’urgence dans cet album effréné qui ne possède aucun temps mort à l’exception de l’inévitable ballade, qui vire forcément braillarde après un démarrage en retenue (“Precious Time”), un peu à la Maximo Park. Pour bien faire les choses, Colour It In commence et s’achève par un morceau lent acoustique. “Good Old Bill”, qui évoque les paysages cinématographiques de Devotchka, propose une ouverture sereine, tandis que “Toothpaste Kissers” achève l’album avec mélancolie.

Ce morceau, qu’on a redécouvert au gré d’une errance sur Youtube, est de loin le meilleur de l’album, celui qui nous a donné envie de nous replonger dans ce Colour It In qui croupissait dans son coin. Placé en treizième et ultime position, on l’avait tout simplement zappé quand on s’était rendu compte que l’album ne valait pas la peine qu’on s’y attarde. Erreur ! On ne nous y reprendra plus. Désormais nous écouterons tous les albums jusqu’à la fin, même après la soupe la plus indigeste. La récompense peut en valoir la peine.

“Toothpaste Kissers”, ballade pastorale en forme de redescente d’acide, révèle une fragilité qui évoque Devendra Banhart et Littl’ans. Une mélodie simple, une ambiance un peu années 30, une guitare slide, et le tour est joué. On n’ira pas jusqu’à dire que le morceau sauve l’album, mais on prêt à pardonner beaucoup aux Maccabees pour nous avoir offert cet instant de bonheur.

 

 

Tracklisting :

1. Good Old Bill  *
2. X Ray  *
3. All In Your Rows
4. Latchmere  *
5. About Your Dress
6. Precious Time
7. O A V I P
8. Tissue Shoulders
9. Happy Faces
10. First Love
11. Mary
12. Lego
13. Toothpaste Kisses  *

Pour écouter des extraits de cet album : www.myspace.com/themaccabees

 

Vidéo :

“Toothpaste Kisses”

 

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