BEN BLACKWELL – I Remember when all this was trees

A découvrir

(Cass Records  2011)

Un des deux batteurs des Dirtbombs sort un album solo : voilà un événement que l’on aimerait annoncer plus souvent sur notre site.

Pat Pantano restant relativement discret depuis The Come Ons, c’est le second batteur des Dirtbombs qui publie son premier disque : Ben Blackwell, parti depuis quelques années de Detroit pour Nashville où il aide son oncle Jack White à développer le label Third Man Records. Fait parfaitement logique, Blackwell publie le disque sur son propre label, Cass Records, qui continue de presser des disques en vinyle (LP et EP), et en réédite même quelques-uns de temps en temps, comme Spiders and their kin de Human Eye récemment.

Après la sortie de l’étonnant Party Store  , la nouvelle d’un disque solo de Ben Blackwell fut une nouvelle surprise ; le titre de l’album reprend le nom d’un graffiti que Banksy a peint à Detroit au cœur d’un des innombrables champs de ruines de Detroit, au début de l’année 2010. Malgré son départ pour le Tennessee, Blackwell reste attaché à sa ville de naissance au point de lui consacrer un disque entier : les pistes sont une alternance de souvenirs personnels de et de références plus objectives à la ville.

Les premières écoutes de cet album montre un disque qui ressemble à celui que pourrait faire n’importe quel véritable amateur de rock’n’roll en mesure de publier en autonomie un LP. I Remember When All This Was Trees est un disque que l’on devine enregistré sans aucune intervention extérieure : la quasi-absence de production, d’arrangements (voire de mélodies) et la présence répétée de notes moins qu’approximatives sont autant de preuves d’un disque très personnel. Le résultat est un disque surprenant hétéroclite, depuis l’hommage évident à Bo Diddley et son jungle beat (« I can’t see through plywood windows »), les références à Kraftwerk et aux pionniers de la musique électronique («National Sound Corporation New »), le folk décharné de « 48222 », de « The Nain rouge » ou celui de l’excellente piste instrumentale « The Sainthood of Father Solanus Casey », les influences funk minimaliste / early rap sur « ZTSC (Zero Tolerance Soul Commandos) » et l’excursion bruitiste de « Gordon Newton, 1970 »

I Remember When All This Was Trees tient autant de l’expérience existentielle que du disque rock’n’roll : sa diversité permet d’entrevoir sans fard quelques aspects très personnels d’un des artisans de la scène de Detroit contemporaine. Témoignage touchant, livré sans prétention aucune (en téléchargement légal et gratuit sur le blog de son auteur) et dont certains morceaux sont excellents, le disque est une belle surprise, et mérite une écoute attentive.

 

 

Liste des chansons :

  1. Blood On The Airwaves (for Charles Johnson)
  2. I can’t see through plywood windows
  3. National sound corporation new *
  4. 48222
  5. ZTSC (Zero Tolerance Soul Commandos)
  6. The Sainthood of Father Solanus Casey *
  7. The Summit (can you dig it ?)
  8. Gordon Newton, 1970
  9. Tribal Rites of the new Sunday morning
  10. The Nain Rouge *
  11. To the Corktown couple who survived the Titanic

Le site de Cass Records

L’album en intégralité :

 

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2 Commentaires
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MC5 m'a tuer
Invité
MC5 m'a tuer
23 avril 2011 1 h 04 min

Yéééééé… Je me demandais si vous feriez une chronique de ce disque. Il ne me reste plus qu’à l’écouter, héhé.

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