THOMAS FUNCTION – In The Valley of Sickness

La fête continue !

(Fat Possum 2009)

Un an seulement après la sortie de leur premier album, le réjouissant Celebration (sorti par le label Alive Records), ce groupe originaire de l’Alabama propose douze nouveaux morceaux.

In The valley of sickness reprend les débats à l’endroit où Celebration les avait laissés : les mêmes ingrédients sont employés, et assez logiquement, les mêmes résultats sont obtenus. Le changement de label – le groupe est passé sur le prestigieux Fat Possum – n’a pas réellement modifié le style du groupe : Thomas Function utilise toujours le même type d’orchestrations foisonnantes (guitares acoustique et électrique, basse, fuzz, orgue, piano, batterie, etc.).

La voix de Joshua Macero n’a rien gagné en technique, mais elle n’a heureusement rien perdu en expressivité, et constitue toujours l’élément prédominant de l’ensemble, celui qui permet d’identifier instantanément Thomas Function. La profusion de styles et d’univers qui se côtoient ici n’empêchent pas le groupe de conserver l’enthousiasme qui caractérisait leur premier disque. Les morceaux d’In the valley of sickness possèdent des éléments aussi divers que réjouissants : « How does it feel » et « Magic City », qui sont bâtis à partir d’une boucle de guitare, ou encore « When I was a king », au riff de fuzz épais et puissant, en sont quelques exemples. « Ew Way Ew » est une piste emmenée par un piano, et son chant est appuyé par des chœurs sur chaque refrain, alors que des riffs de guitares appuyés ponctuent chaque couplet. Les éléments déroutants ne manquent pas : citons notamment la voix suraiguë qui double le refrain de « No End in sight » et les chœurs en « whaaa-hooo » de « Magic City ».  

Les titres et les paroles des chansons d’In the Valley of Sickness ont conservé l’esprit potache du premier LP du groupe, et recèlent de véritables pépites. Outre la référence au général Custer (« The only good cop is a dead cop ») sur « ADP Blues », dont le phrasé de guitare qui ponctue les couplets rappelle le riff de « Summertime Blues » d’Eddie Cochran, les trouvailles verbales sont fréquentes : le refrain péremptoire de « Day in the shade »: « Stop believing what you see if you only see what you were shown », ou celui, nettement plus romantique, du dernier morceau, « No End in sight » : « I wish I was the man you thought would save you from the villains… »

Même si ce deuxième album de Thomas Function possède quelques temps faibles, et qu’il ne montre pas de réels changements dans les productions du groupe vis-à-vis de Celebration, l’auditeur peut se réjouir des deux dernières chansons du disque, « Not asking for much » et « Not End in sight », sur lesquelles le groupe prend le temps de mettre en place la mélodie avant de réellement lancer le morceau, à l’arrivée du chant : il faut peut-être voir dans ce genre de pistes l’avenir de Thomas Function, un groupe qui a réussi son second disque (ce qui n’est pas si fréquent)… 

 

 

Liste des chansons :

  1. ADP Blues*
  2. Day in the Shade
  3. Picking Scabs
  4. Waverly
  5. Ew Way Ew*
  6. Belly of the Beast*
  7. When I was a king
  8. How does it feel
  9. Magic City
  10. Two Pigs
  11. Not Asking for much
  12. Not End in sight

Le groupe sur MySpace : www.myspace.com/thomasfunction

 

Vidéo :

“Belly Of The Beast”

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