VIVA BROTHER – Famous First Words

Inutile

(Geffen 2011)

En 2005, Kaiser Chiefs initiaient un revival britpop avec Employment, leur plaisant premier album qui devait beaucoup à Blur (période Great Escape).

Maintenant qu’ils semblent être passés à autre chose, et alors qu’Oasis semble ne plus qu’être qu’un souvenir pour les frères Gallagher qui ont chacun de nouveaux projets, voici qu’arrive Viva Brother, jeune groupe venu de Slough (à l’ouest de Londres) qui semble s’être donné comme mission de ressusciter l’esprit d’Oasis, Blur et autres Suède – et accessoirement d’en reproduire le succès.

La copie est parfois tellement conforme à l’original que c’en est presque gênant. Viva Brother – dont le nom original Brother a du être modifié en raison d’un problème de copyright – ont accumulé ces derniers mois les déclarations tapageuses dignes des fragins Gallagher (“We want to headline Glastonbury. And we will”, “It’s time for a proper band with some bollocks”, ce genre de choses), le plus souvent emmitouflés dans des parkas, shades sur le nez et la moue boudeuse. Le titre de l’album “Famous First Words” persiste dans cette veine, mais le plus choquant provient sans doute du contenu de l’album : “Electric Daydream”, “New Year’s Day”, “Otherside” … nombreux sont les morceaux qui font plus qu’évoquer Oasis période “Columbia” ou le Suède de “Beautiful Ones”. Le jeu de guitare de Lee Newell et certaines de ses intonations empruntées à Liam Gallagher brouillent parfois la frontière entre véritable groupe et tribute-band.

Sans surprise, tout cela sonne au mieux amusant quand le pastiche est réussi, consternant quand l’exercice tourne en rond. Si toute la démarche de Viva Brother parait profondément honnête, tout cela manque un peu de verve, de cette agressivité sous-jacente et de cette foi indéfectible de changer le monde qui rend Definitely Maybe encore pertinent aujourd’hui. L’écueil principal de Viva Brother ici, est justement l’absence de ces bollocks que le groupe revendique. En s’appliquant à sonner consciencieusement comme ses modèles, le groupe ne fait preuve d’aucune originalité et tire à blanc pendant les dix morceaux de cet album qui n’a rien de conquérant. Un des faits amusants de “Famous First Words” est qu’il a été produit par Stephen Street, référence nineties s’il en est, qui donne à la production la patine 90s qui fait que cet album atteint son but (sonner comme un groupe britpop anonyme), et ne présente justement aucun intérêt.

 

 

Tracklisting : 

      1    New Year’s Day   
      2    Still Here
      3    David 
      4    High Street Low Lives  
      5    Electric Daydream 
      6    Darling Buds Of May  
      7    Otherside  
      8    Fly By Nights  
      9    False Alarm 
      10    Time Machine

 

Vidéos : 

“New Year’s Day ”

 
“Darling Buds Of May”
 
 
“Time Machine”
 

 

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2 Commentaires
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Frank
Invité
18 août 2011 3 h 06 min

ah ouais … en fait c’est assez… commun… oui inutile résume bien l’affaire au delà du côté forcément nostalgique.

beat4less
Invité
beat4less
18 août 2011 2 h 17 min

Même s’ils s’en réclament, je vois pas bien la filiation avec Oasis… Le chanteur n’en est pas un, les chansons ne sont qu’un collage absurde de plans sans queue ni tête, ça me fait plus penser
à une variante UK des groupes de punk à roulettes US aux refrains beuglés.

Belle daube en tout état de cause. 

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