
(Woodsist 2010)
Parmi la profusion de disques lo-fi sortis en 2010, le premier album de White Fence fut dans le genre pop-bricolée-à-la-maison, un exemple admirable de talent brut couché sur bandes. Une quinzaine de chansons honnêtes, émouvantes, interprétées par Tim Presley avec un parti pris esthétique faussement amateuriste et vraiment malin.
Pour la suite de cet album célébré comme il se doit en ces pages, Presley revient avec la même formule folk-rock à la patine typique de ce qui se traîne dans l’air du temps. Voix et guitares sont légèrement distordues afin de créer un côté artisanal chaleureux, quelques gimmicks viennent enrichir ce côté foutraque (bruits de bandes démagnétisées ou ne tournant pas à la bonne vitesse, son parfois subitement étouffé), les chansons sont intimistes sans être sentimentales. En fait elles possèdent un côté à la fois banlieusard et pastoral dans le sens où elles apportent apaisement et luminosité à un environnement urbain.
On n’est pas ici dans le naturalisme et le retour à la nature cher à Thoreau, mais plutôt dans la célébration d’un mode de vie bohémien et citadin : alcool, clopes et guitare jonchent le sol d’un appart baigné par le soleil californien. Presley chante ses bluettes dans un environnement de quiétude, son folk psychédélique teinté de country sonne comme des démos sur cassette de Buffalo Springfield. Parfois le magnétophone donne l’impression de tomber en panne mais on se laisse bercer par le son de ces arpèges métalliques et des belles mélodies de Presley.
« A Pearl Is Not A Diamond », « Is Growing Faith », « Tumble, Lies & Honesty »… nombreux sont les morceaux marquants de cet album qui semble provenir des archives poussiéreuses d’un studio oublié des années 60. Evoquant tour à tout Syd Barrett (« Your Last Friend Alive »), Dylan (‘When There Is No Croud » ») et les Kinks (« Stranger Things Have Happened (To You) »), le folk psyché doux d’Is Growing Faith paraît destiné à tourner de façon répétée sur la platine lors de soirées estivales, lorsque le soleil pointera au dessus des immeubles.
Tracklisting :
- And by Always*
- Growing Faith
- Sticky Fruitman Has Faith *
- Your Last Friend Alive *
- Enthusiasm
- A Pearl Is Not a Diamond *
- Tumble, Lies & Honesty
- Lillian (Won’t You Play Drums?)
- Get That Heart
- Harness
- Stranger Things Have Happened (To You) *
- Body Cold
- The Mexican Twins/Life Is…Too $hort
- Art Investor Collector
- When There Is No Crowd *
- You Can’t Put Your Arms Around a Memory
Le MySpace du groupe : White Fence
Vidéos :
« Is Growing Faith »
« Sticky Fruitman Has Faith »
Vinyle :
Eric
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Cool, un album pour parigots qui s’assument mal !
Je trouve ce deuxième album moins bon que le précédent, agréable mais vite oublié. Je retrouve pas le côté attachant du premier.
cool, en tout cas je trouve cette critique un peu plus originale que ce dont vous nous habituez depuis quelques temps sur Planet Gong; sans dénigrer évidemment, je préfère les images à la
description stricte.
Cool, un album pour parigots qui s’assument mal !
Je trouve ce deuxième album moins bon que le précédent, agréable mais vite oublié. Je retrouve pas le côté attachant du premier.
moi je crois que je le préfère au premier, mais d’un poil
en tout cas un très chouette disque, une de mes sorties préférées de ce début d’année pour le moment!
cool, en tout cas je trouve cette critique un peu plus originale que ce dont vous nous habituez depuis quelques temps sur Planet Gong; sans dénigrer évidemment, je préfère les images à la
description stricte.
moi je crois que je le préfère au premier, mais d’un poil
en tout cas un très chouette disque, une de mes sorties préférées de ce début d’année pour le moment!
Je viens de m’en rendre compte en fait le dernier morceau You Can’t Put Your Hands Around a Memory est une reprise très personelle de Johnny Thunders.
Je viens de m’en rendre compte en fait le dernier morceau You Can’t Put Your Hands Around a Memory est une reprise très personelle de Johnny Thunders.
Cool, un album pour parigots qui s’assument mal !
Je viens de m’en rendre compte en fait le dernier morceau You Can’t Put Your Hands Around a Memory est une reprise très personelle de Johnny Thunders.