(4AD 2017)
En 2016, les Lemon Twigs ont fait irruption sur la scène indie mondiale avec Do Hollywood, un premier album remarqué et très apprécié en ces pages. Brothers of Destruction est la suite directe de cet album, sortie un an plus tard.
L’enregistrement de Do Hollywood s’était fait au studio de Jonathan Rado (Foxygen) à Los Angeles. Les deux frères, de retour à New York, ont profité de l’énergie du moment pour enregistrer quelques chansons qu’il leur restait en stock dans le sous-sol familial, sur un vieux 8-pistes. Du fait de son format court (6 chansons pour 18 minutes), il est resté plus confidentiel mais n’a pas à rougir de la comparaison avec son prédécesseur.
On retrouve ici le charme lo-fi de Do Hollywood qui sied si bien à ces chansons empreintes d’une folie douce, avec leurs virages incongrus ou leur délicatesse candide. Brian d’Addario, l’aîné, se fend de trois chansons très réussies (“Why Didn’t You Say That”, la sublime ballade “Beautiful” qui fait partie de nos morceaux préférés du groupe, “Light and Love”), Michael se charge des trois autres (les chaotiques “Intro”, “So Fine” et “Night Song”, pleines à craquer de ruptures soudaines et d’idées saugrenues).
Les deux frères emprunteront par la suite des voies pas moins passionnantes mais peut-être moins insouciantes. Le groupe a déclaré dans le communiqué de presse qui accompagnait la sortie de Brothers of Destruction qu’il considérait que cet EP venait conclure la fin de l’ère Do Hollywood de leur carrière. C’est effectivement ce qui se dégage de ce disque qui, avec le recul, a la saveur particulière d’un petit trésor caché et prolonge le plaisir, rare et éphémère, de la rencontre avec des artistes qu’on prendra plaisir à voir grandir et évoluer en même temps que nous.
Tracklisting
- Intro
- Why Didn’t You Say That*
- So Fine
- Beautiful*
- Night Song
- Light and Love
Vidéos
Vinyle
