(Simone Records 2023)
On avait adoré le premier album des canadiens Hippie Hourrah, groupe monté à partir de membres des Marinellis et d’Elephant Stone. Une tournée française et un passage aux Trans Musicales plus tard et nous étions convertis : le deuxième album du groupe allait être un des évènements psychédéliques de l’année 2022.
Arrivé sur notre platine, “Exposition individuelle” ne déçoit pas. Manifestement articulé autour d’un concept – qu’on n’a pas trop compris, on avoue – parce qu ‘introduit et conclu par un narrateur un peu à la façon d’Ogden’s Nutgone Flake des Small Faces , le disque démarre plutôt doucement avec les chansons pop “Or aux dents #1” et “#2” avant de dérouter une fabuleuse suite de titres psychédéliques somptueux.
“Pinceau au tombeau” permet à Cedric Marinelli de livrer sa poésie singulière avec une voix éraillée et gouailleuse qui appelle Brooks Nielsen des Growlers. “Rorschach” montre ensuite la première incursion de l’album en territoire garage et c’est une réussite totale, quelque part entre El Goodo et The Coral. Fuzz et synthétiseur space se répondent, le refrain explose dans un déluge de distorsion. C’est un tube, mais moins encore que ce “Les Murs” qui nous hante depuis sa première apparition sur les réseaux en fin d’année dernière. Un grand morceau de pop psychédélique, d’une évidence pop folle, et qui reste longtemps ancré dans la tête.
Dès lors, tout n’est que bonheur. La berceuse par insomniaques de “Nuits Insondables”, le grand trip cosmique de “Il y a eu un soir”, la rêverie beach-goth de “Le Temps des morts”. Tout coule dans cet album doux empli de couleurs pastel, moins exotique et groovy que son prédécesseur, plus space et synthétique, mais tout aussi recommandé.
Tracklisting
- Revenons au début
- Or aux dents #1
- Or aux dents #2
- Pinceau au tombeau *
- Rorschach *
- Les murs *
- Nuits insondables
- Pur sang rouge
- Au centre du paysage
- Il y a eu un soir #1
- Il y a eu un soir #2
- Le temps des morts *
- Masque éclaté
- Sommes nous déjà à la fin ?
Vidéos
“Pinceau au tombeau”
“Les murs”