Au moment où je cherche les raisons plus ou moins approximatives qui expliqueraient le peu de disques chroniqués lors des trente jours précédents, il me faut admettre que le mois de mai 2011 nous a fait souffrir. Semé d’embûches diverses – par ailleurs mémorables –, de déplacements géographiques et d’engagements existentiels, il a considérablement limité l’activité de la plupart des contributeurs de ce site. De cette façon, si une seule émission de « Rock à la Casbah » a été mise en ligne ce mois-ci (le podcast #5), ce n’est pas pour des raisons diplomatiques, éthiques ou esthétiques, mais bien pour de pauvres raisons pratiques.
- Nouveautés
En ce qui concerne les nouveautés, la livraison mensuelle fut relativement conséquente, mais ne fut pas un modèle de variété géographique : en effet, on retrouve ce mois-ci seulement des articles consacrés à des artistes et des groupes américains, parmi lesquels la scène de San Francisco est largement majoritaire, dont quelques EPs : celui publié par Ty Segall dans le cadre du Record Store Day et consacré à des reprises de T.Rex (Ty Rex), celui de Girls (Broken Dreams Club), ainsi que celui qui marqua le retour des Fresh & Onlys (Secret Walls). Du côté des albums, à noter le fantastique deuxième LP de Moon Duo (Mazes) ainsi qu’un point sur la discographie de Sonny & The Sunsets, avec des critiques de leurs deux premiers albums (Hit After Hit et Tomorrow Is Alright). Cependant, puisque curieusement San Francisco n’est pas le seul endroit du monde où l’on enregistre de la bonne musique, il nous a fallu parler du second album solo de l’ex-Soledad Brother Brian Olive (Two of Everything) et du fort attendu Gummy Song Skull EP des Flaming Lips.
- Oldies
Pas d’article depuis trop longtemps dans cette rubrique : nous essayerons de nous racheter pendant le mois de juin. Cependant, plutôt que de vous plaindre, vous devriez retourner écouter Bo Diddley, Skip Spence ou Brother Claude Ely, des artistes que vous n’avez pas assez écoutés.
- Les singles du presque dimanche
Après la section oldies, cette catégorie est celle qui a le plus souffert ce mois-ci. La rédaction s’est mise en quatre pour répondre aux termes du contrat : les chroniques de singles de The GO (le délirant et foutraque Knock Knock Banana) et de The Dirtbombs (pour Crashdown Day, le résultat d’une deuxième escale chez les Australiens de Corduroy Records). Pour compléter le tableau, la critique d’un single d’un groupe anglais fort apprécié ici, celle de Kula Shaker (Revenge of the
King).
- Rubble
L’aventure Rubble s’est poursuivie par un article sur le volume 14 (The Magic Rocking Horse), une compilation de titres et d’artistes fort variés, dont un qui a valu l’apparition du terme heavy-metal beat – ce qui, à ma grande surprise, n’a pas semblé choquer nos lecteurs.
- Films rock’n’roll
En ces temps de troubles métaphysiques et d’inquiétudes diverses, Denis tient fermement la barre et s’est attelé à la chronique de films consacrés à deux des plus grands groupes anglais, The Who et The Clash. Ces deux films sont l’occasion d’exercice de styles différents, et offrent un regard intéressant sur les groupes et les scènes qui les ont vus naître. Pour le groupe de Pete Townshend, il s’agit de Quadrophenia (réalisé par Franc Roddam en 1979), pour celui de Joe Strummer, Rude Boy (Jack Hazan, 1980).