(Poptones / Telstar ; 2002)
Ce disque, qui fut publié en Angleterre au moment où la vague indûment appelée “garage” de groupes américains déferlait sur l’Europe et semblait inépuisable, est le sommet de la carrière des BellRays.
“Fire on the Moon” est en effet leur chanson indépassable, celle sur laquelle le groupe exploite son potentiel à plein régime. Emmené par la voix extraordinaire de la chanteuse Lisa Kekaula, le groupe livre un modèle de chanson punk-rock sans concession. Tous les voyants sont dans le rouge, les riffs de guitare et de basse sont précis et efficaces, la batterie frappe à un rythme trépidant. La chanson marque un temps d’arrêt pour permettre un pont simple mais bien venu, avant que la mélodie de départ ne reprenne ; le chant de Kekaula est souverain, et règne, chaleureux et sans fard, au-dessus du maelstrom sonore… “Fire on the Moon” est un grand morceau.
Sobrement intitulée “Destroy All Everything”, La face B commence par quelques secondes de chant choral féminin sur une rythmique lancinante, avant l’arrivée d’un riff de guitare extraordinaire, gras au possible, qui est soutenu par une rythmique lourde. Le morceau est instrumental, et donne une curieuse impression d’inachevée, comme si le groupe n’avait pas su – ou voulu – enregistrer une vraie chanson sur cette mélodie. Ce genre de pistes est malheureusement caractéristique de l’ensemble de la carrière des BellRays, qui nous ont souvent donnés l’impression de ne pas aboutir la composition et la production de leurs morceaux. “Fire on the Moon” est cependant le morceau qui prouve l’excellence des Bell Rays, et qui leur accorde une place à part dans le rock’n’roll récent.
Liste des chansons :
Face A : Fire on the Moon * (Tony Fate)
Face B : Destroy All Everything (Bob Vennum)
Vidéo :
“Fire On The Moon”
Vinyle :