THE BLACK ANGELS – Indigo Meadow

Mou indigo

(Blue Horizon 2013)

Quand ils sont apparus en 2007, les Black Angels étaient le groupe le mystérieux du monde. Avec leurs pochettes étranges, leur thématiques effrayantes qui témoignaient d’une obsession pour la guerre du Vietnam, leur son impénétrable et le chant scandé d’Alex Maas, le groupe d’Austin s’était paré d’une mystique aussi intrigante que sa musique.

Depuis, on a appris à connaître le groupe, et au fil des albums des failles ont commencé à apparaître. Directions To Seek A Ghost, encore plus étouffant et monolithique que son prédécesseur, trahissait déjà une difficulté à se renouveler et mettait en exergue le manque de chansons derrière sa formule magique du groupe. Ce dernier en était conscient et avait pris des risques sur Phosphene Dream, sans doute son album le plus équilibré, mais cette ouverture s’est faite à un prix.

Durant cette période de changements, le groupe a commencé à dérailler sur scène. A l’origine puissantes et fascinantes, leurs performances ont commencé à mollir, à flirter avec l’insipide (on se souvient d’un concert atroce au Bataclan à Paris), sans doute en raison des difficultés à reproduire les morceaux plus pop de Phosphene Dream sur scène. Il y a quelque chose de pourri au royaume des Black Angels, et le groupe est à un tournant de sa carrière, d’autant qu’Indigo Meadows arrivé précédé de l’annonce d’un changement de line-up qui s’est opéré durant l’année 2012 (notez que sur la pochette, les musiciens ne sont que quatre).  

Verdict ? Pas emballant. L’album voit le groupe reprendre la même formule que celle entamée sur Phosphene Dream, soit un mélange équilibré de morceaux lourds et planants et de chansons pop qui sentent le patchouli. Le problème , c ‘est que l’écriture est moins emballante que par le passé, à commencer par l’ouverturé éponyme, un morceau un peu raté, une sorte de “Brainstorm” d’Hawwkind en beaucoup plus poussif, qui lance l’album de façon laborieuse. Derrière, le groupe peine à émouvoir ou remuer. Le single “Evil Ways”, sorte de variation sur le riff d'”Iron Man” de Black Sabbath, ne décolle jamais vraiment et aucune des tentatives de heavy-psych de l’album ne convainc réellement. Seul “Don’t Play With Guns” parvient à rester en tête grâce à un refrain bien troussé.  

Le groupe se montre finalement plus intéressant quand il tente des choses inédites, comme la chanson pop psychédélique “Holland” au mellotron doux, “The Day” qui sonne comme un inédit de Night Beats, “I Hear Colors (Chromaesthesia)” qui évoque des groupes tels que The SStrawberry Alarm Clock . Des ouvertures qui trahissent toutefois un peu un groupe en quête d’identité et qui a cherché l’inspiration dans les années soixante psychédéliques sans en tirer quoi que ce soit de passionnant. C’est bien joué, ça sonne bien, mais on s’ennuie ferme. Un album vite oublié. 

 

Tracklisting

  1. Indigo Meadow
  2. Evil Things
  3. Don’t Play With Guns *
  4. Holland
  5. The Day
  6. Love Me Forever
  7. Always Maybe
  8. War on Holiday
  9. Broken Soldier
  10. I Hear Colors (Chromaesthesia)
  11. Twisted Light
  12. You’re Mine
  13. Black Isn’t Black

 

Vidéos

“Evil Things”

“Don’t Play With Guns”

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