(Warner 2006)
Pochette moche, titre ridicule, double album pour une bagatelle de 28 chansons… et la sensation d’avoir entendu ce disque des dizaines de fois dès la première écoute. On a l’impression d’enfiler une vieille chaussette… et elle pue des pieds.
Oubliez l’image – je n’essaierai plus d’en faire, promis -, le problème de ce disque est celui d’un groupe qui a concocté une formule gagnante aux alentours de 1994-96 (la charnière Blood Sugar Sex Magic – One Hot Minute, soit il y a plus de dix ans) et qui n’en a jamais dévié. Pas question de toucher à la poule aux oeufs d’or. Californication, By The Way et maintenant Stadium Arcadium… autant d’albums jumeaux blindés de ballades chiantes taillées pour radios FM et stades de foot, remplis jusqu’à la gueule de morceaux rock funky au groove pataud et éculé.
A l’image des Stones ou d’Oasis, les Red Hot Chili Peppers sont aujourd’hui figés dans leur image et leur son, totalement inoffensifs, se contentant simplement de gérer leur patrimoine en satisfaisant une fanbase qui leur pardonne tout, faisant risette aux stations de radio qui croient flirter avec le danger en programmant le funk mou de “Dani California” entre un Shakira et un Benabar.
Les Red Hot sont morts quand ils ont formaté leur fusion funk-rock pour entrer dans le mainstream au milieu des années 90. Ce Stadium Arcanium long et insipide essaie de vendre de la rébellion et du rock en boite de conserve dans les supermarchés. Le vrai amateur de rock aux oreilles ouvertes et ne préchant pour aucune chapelle ira voir autre part…