THE STARLIGHT MINTS – Drowaton

Retour en forme

(Barsuk Records 2006)

On adore les Starlight Mints depuis leur époustouflant premier album The Dream That Stuff Was Made Of, sorti en 2000 et qui proposait une pop indé américaine de premier ordre, maniant références anglaises sixties (Kinks en premier lieu) et rock lo-fi à la façon de groupes contemporains comme les Shins ou Eels.

Après le dispensable Built On Squares de 2004, c’est des idées plein la tête et étonnement régénéré que revient le groupe d’Alan Vest. Comme à leurs débuts, les morceaux du groupe possèdent un mordant et un côté sautillant unique en leur genre. Si le violon n’est plus omniprésent et laisse parfois sa place à d’autres instruments comme un piano, une trompette ou même un moog, le son du groupe demeure toujours instantanément reconnaissable.
 
Il existe une patte Starlight Mints, une qualité d’écriture qu’on est heureux de retrouver dans des morceaux tels que “Torts”, valse gentiment dérangée au couplets sifflés, dans le numéro de cabaret “Rosemarie”, ou la pop déglinguée d’ “Eyes Of The Night”, “Pumpkin” et “The Bee”. Il y règne une insouciance et une joie communicative qui font le sel de ce groupe unique en son genre.
 
Les Starlight Mints semblent avoir découvert de nouvelles ambitions. Certaines chansons au ton plus grave comme l’extraordinaire “The Killer” ou le single “What’s Inside Of Me?” au refrain fédérateur, témoignent d’une volonté de ne plus vouloir être confinés au rôle de groupe “gentil”. Le problème, c’est que tant que Vest ne pourra s’empêcher de composer des bizarreries telles que l’instrumental “Rhino Stomp” et toutes les excentricités citées plus haut, ils resteront un groupe marginal. Ils sont pourtant tellement plus doués que la plupart de leurs contemporains “indépendants” américains… Une dernière preuve? Le morceau de pop noisy “Pearl’s (Submarine #2)” serait un tube monstrueux dans un monde parfait. Les Starlight Mints ont du talent à revendre.

On a envie de crier à l’injustice : on n’a jamais vu les Flaming Lips ni les Shins (ceux dont le son se rapproche le plus d’eux) proposer un album aussi varié et inspiré que Drowaton ou, mieux,  The Dream That Stuff Was Made Of. Ces deux groupes ont en commun d’être signés sur des labels puissants (Warner et Sub Pop respectivement) tandis que les Mints en changent à chaque album. Inutile de dire que trouver leurs albums est un casse-tête… Le groupe semble être victime de son approche de la musique. Leurs chansons sont trop inclassables, trop marquées du sceau de la fantaisie et de la créativité exubérante. Sommes nous encore une fois en présence d’un groupe voué à être culte ?

 

 

Tracklisting :

1. Pumpkin    
2. Torts     *
3. Inside of Me     *
4. Pearls (Submarine #2)     *
5. Seventeen Devils
6. Rhino Stomp    
7. Killer        *
8. Eyes of the Night     *
9. Drowaton
10. Bee
11. Rosemarie
12. Sidewalk

 

Vidéo :

“Inside Of Me”

 
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