Réalisateur : Roger Corman, 1967
Attention nanar. Sur le papier ce film a tout pour plaire : un casting alléchant (Peter Fonda ainsi que l’iconique Susan Strasberg), un réalisateur légendaire en la personne de Roger Corman (roi de la série B à petit budget), un scénario signé Jack Nicholson (!), une réputation sulfureuse (le film a été censuré près de 30 ans) et une bande son culte (le rock psychédélique des Electric Flag)…
Sur l’écran qu’est-ce que ça donne? Un type qui prend du LSD pour la première fois et qui court dans les rues de San Francisco pendant 1h16… soporifiques. C’est un naufrage complet, il n’y a pas grand chose à sauver de ce film consternant, prétentieux, bourré d’effets faciles et en fin de compte, sans imagination…
Le scénario inexistant semble indiquer que Nicholson l’a écrit dans un état similaire à celui du protagoniste principal du film. Il est d’ailleurs risible de voir que The Trip ait été interdit si longtemps quand d’autres films de la même époque, plus explicites question drogue (on pense au hasard à More de Barbet Schroeder ou Easy Rider de Dennis Hopper), sont passées entre les mailles du filet. On s’attendait de fait à découvrir un trésor caché de l’ordre de ceux précédemment cités, las, The Trip n’est qu’une coquille vide, un film racoleur destiné à capitaliser sur la vague hippie.
Vidéo :
“Fine Jung Thing”, tiré de la BO du film.