SSM – LP1

En attendant l'album...

(Alive Records 2006)

Alors que sort bientôt le troisième album de SSM dans l’anonymat le plus total, prenons 5 minutes pour revenir sur un des groupes les plus intéressants de la scène de Detroit des années 2000, et discuter de son premier essai, le bien nommé LP1.

Après plusieurs années de bons et loyaux services à envoyer un des meilleurs garage-rock de la planète dans l’indifférence générale, John Szymanski a décidé en 2005 de mettre son projet Hentchmen de côté. Son nouveau groupe, SSM (comme Szymanski, Shettlet, Morris, les trois musiciens du groupe) ressemble étrangement à son précédent, la seule différence se situant du côté du clavier : chez les Hentchmen, l’orgue Farfisa était de mise et donnait un côté Carnaby Street au son du groupe. Avec SSM, Szymanski (qui ne joue pas du tout de guitare ici) privilégie un son 70s plus electro-space à base de Moog, et l’approche du groupe s’en trouve considérablement différente.

Produit par Dan Auerbach (qui inaugurait alors sa collaboration avec Alive Records en tant que producteur maison), l’album s’ouvre sur un “Exit Strategy” à l’ambiance tex-mex décontractée qui s’accélère à mi-morceau. Szymanski n’a rien perdu de sa verve et l’album passe subitement à la vitesse supérieure, par des morceaux garage-punk légers et classieux. LP1 est ainsi empli de morceaux mémorables tels que “No Looking Back”, “Sick” et “Candy Loving” dont la ligne de clavier délirante illumine le morceau.

La plupart des morceaux de LP1 s’appuient sur des boites à rythme minimalistes sur lesquelles le groupe crée une ambiance boogie étrangement accrocheuse. Les riffs mémorables de Marty Morris (ex-Cyril Lords) permettent au groupe de briller sur ces morceaux électro-punk au son chaleureux (on est loin de l’électro-clash de Le Tigre), comme “Ain’t Love” ou “Worst Of Me”.

On reste plus circonspect quand le groupe se lance dans des dance-rocks idiots tels que “Coutry Mouse, City Mouse” qui ressemble à du mauvais Dandy Warhols. De façon générale, la face B est plus laborieuse que l’excellente face A, les meilleurs morceaux ayant été opportunément placés en début de disque. Malgré ces quelques écueils, Johnny Hentch a néanmoins réussi son pari avec panache, son groupe SSM mérite mieux que l’anonymat dans lequel il évolue.

 

 

Tracklisting : 

  1. exit strategy
  2. no looking back
  3. ain’t love
  4. sick
  5. candy loving
  6. 2012
  7. put me in
  8. worst of me
  9. viking’s daughter
  10. you’re next
  11. dinosaur
  12. the fourth
  13. the seer

Le MySpace du groupe : www.myspace.com/szymanskishettlermorris

Le morceau “2012” (via le site d’Alive Records

 

Vidéo :

“Sick”

 

Vinyle :

SSM - LP1

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Frank
Invité
3 mai 2009 0 h 25 min

Mouais ce disque ne m’avait absolument pas transcender… à la différence du reste des disques de chez Alive Records.

Frank
Invité
5 mai 2009 4 h 03 min

Ah oui effectivement c’est sur le suivant que j’ai jeté une oreille ! mea culpa je vais écouter celui-là !

Gloubloux
Invité
Gloubloux
5 mai 2009 0 h 26 min

Très métal urbain ce “Sick” vraiment pas mal, on sent bien l’influence punk des metal urbains et autres screamers.

Gloubloux
Invité
Gloubloux
5 mai 2009 0 h 26 min

Très métal urbain ce “Sick” vraiment pas mal, on sent bien l’influence punk des metal urbains et autres screamers.

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