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60s Blues Boom, Psychedelia & NuggetsAlbumsDans les caveaux du Fuzz

RUBBLE Vol.10 – Professor Jordan’s Magic Sound Show Carroussel Steampunk

par Béroalde de Fuzz 3 mars 2011
par Béroalde de Fuzz 3 mars 2011

 

Les plus attentifs parmi nos bienveillants lecteurs se souviennent non sans un rictus de dépit, du bilan en demi-teinte du Rubble 7 : de beaux titres déparés par un ensemble hétéroclite. Qu’ils sèchent leurs larmes. Contre toute attente, trois épisodes plus tard, le Professor Jordan nous console, en offrant aux meilleurs groupes de Pictures In The Sky une seconde chance à leurs talents de rêveurs opiacés. Cette fois-ci, l’histoire ne se répètera pas sous la forme d’une farce. Aujourd’hui, la série popsike organise plutôt un voyage entre Jules Verne et Max Ernst, dans une confusion éméchée de hauts de formes bariolés et gorge de pigeons télépathiques. L’on embarquerait aux côtés des Beaux Brummels toxiques, à bord de carrousels à voyager dans le temps, pour bombiner à travers des horizons steampunk peuplés de zeppelins mystiques plus légers que le plomb. La Femme 100 Têtes est aux commandes.

Quels vieux amis participent donc à la croisière ? Des artistes mod en partance vers le psychédélisme débridé, aux talents avérés de ciseleurs classieux  : The Onyx, The Game… D’autres volent déjà en direction de la Musique des Sphères : The Glass Menagerie, les toujours aussi barrés New Formula, ou Velvett Fogg,… Tous font offrande d’excellents morceaux fantasques (« Fredrick Jordan », ou l’efficace reprise de « She’s A Rainbow »).

Parmi les meilleurs, Orange Seaweed signe une fois de plus une mélodie pleine d’assurance. Après une intro aux cuivres, le couplet attaque sur le son psyché raffiné par excellence, à mi-chemin de Kaleidoscope et de Tintern Abbey : ce qu’il faudrait faire entendre à l’auditeur de blues-rock balloche ou de Gibson Les Paul FM du samedi soir pour lui apprendre la vie qu’on mène, de Carnaby à Canterbury. Plus loin, un tour de valse folkorique transfiguré par une production coruscante : « You Can Join In », c’est Orange Machine qui régale. (Curieuse obsession de l’orange ici, certes couleur sixties entre toutes ; mais Professor Jordan, en termes d’audition colorée, n’évoquerait-il pas plutôt le cyan translucide, le magenta élisabéthain voire le pistache affriolé ?) On prenait Velvett Fogg pour un congrès d’aficionados de Tolkien, égarés sous une banale bannière heavy psych. De leur album, on retenait surtout la pochette dénotant un goût prononcé pour les peinturlurations criardes et les dépoitraillements généreux. La bluette « Lady Carolina », sorte de Pélléas et Mélisande sous acide, n’envoûte pas moins pour autant. Enfin, parmi les figurants de Pictures In The Sky, The Onyx domine, cette fois-ci. « Tamaris Khan », morceau somptueux, majeur et impérial, sacre l’envol de chœurs emportés sur un rythme maîtrisé, et ensemble foudroyé de décharges de guitares hiératiques.

Passons à l’inconnu. Les petits nouveaux, en un beau défilé d’anonymes et de malchanceux, prêtent allégeance à l’un ou l’autre de ces deux clans: psych-mod ou pop orchestrale julesvernesque. Dans la première catégorie, celle de la dominante mod, on signale l’excellence sèche et clinquante de The Clique, assez typique de l’écurie Pye, dans la lignée des Onyx, Koobas et The Game. Plus trouble, les obscurs canadiens 5 AM Event lancent un couplet étrange, chaloupé et inquiétant, cassé par la franche avalanche d’un brusque final. Deuxième tendance : parmi les poppeux fantaisistes, si les Montanas lardent de fuzz la montée vers le refrain ample et apprêté d’une opérette virevoltante, The Kytes, eux, jouent une délicate musique de chambre à cordes. Entre les deux, on goûtera l’enjoué et vaporeux « Linda Love Linda » de Floribunda Rose.

Un volume de Rubble sans freakbeat claquant décevrait autant qu’un roi sans sceptre ni couronne. Ce n’est pas le cas ici. Turnstyle se situe au carrefour des deux tendances générales précitées – grand freakbeat éthéré parcouru de tourbillons et ventilé de trous d’air oniriques, échappées où dialoguent les cordes fluides et spiralées, et la braise des guitares écorchées. Puis, le terrible « Running Wild » de Fresh Air dépasse ce dernier titre en puissance – vibrant, palpitant, rogue et déchaîné. 

Terminons sur un triste constat. Les performances scéniques de Writing On The Wall (ex-The Jury, ça vous parle, amateurs de Nuggets II ?) étaient réputées pour leurs excès et leur virulence ; ce groupe d’activistes écossais psych high energy méprisait en outre le format single traditionnel, inapte selon eux à transcrire leurs idées novatrices. Il est de fait que leur héritage discographique ne les place pas au sommet, et l’on ne peut que déplorer l’absence de digne témoignage de leur puissance sonore présumée. Malgré quelques curiosités (emploi de l’accordéon) et des titres honnêtes, leur album ne se hisse guère au-dessus de l’ordinaire du heavy psych du tournant de 1969-71, et leur extrait le plus connu, présent ici sous la forme abrégée d’une piste atmosphérique peu concluante dominée par le mellotron et des percussions hypnotiques, « Buffalo », ne compensera pas précisément cette lacune. La véritable histoire du rock’n’roll est faites de de ces destinées inaccomplies, qui fleurent bon la mélancolie des héroïques et obscurs ouvriers.

Équilibre entre orchestrations baroques parfois échevelées; fantaisie fulminante faite de giclées et tourbillonnements de fusées; mélodies efficaces, et tension nerveuse: disque de grande pureté et haute tenue, Professor Jordan’s Magic Sound Show boucle la série consacrée aux archives Pye par un bel exemple du grand art des Rubble.

 

  

Tracklisting : 

1. The Onyx – Tamaris Khan *
2. The Glass Menagerie – Fredrick Jordan
3. The Clique – We Didn’t Kiss Didn’t Love But Now We Do *
4. Montanas – A Step In The Right Direction
5. The Floribunda Rose – Linda Loves Linda
6. Velvett Fogg – Lady Caroline
7. The Turnstyle – Riding A Wave *
8. The Kytes – Frosted Panes
9. Fresh Air – Running Wild *
10. The Orange Seaweed – Stay A While *
11. 5 a.m. Event – Hungry *
12. The Game – Gotta Keep On Moving Baby
13. The Glass Menagerie – She’s A Rainbow
14. New Formula – Stay Indoors
15. Writing On The Wall – Buffalo
16. Orange Machine – You Can All Join In

 

Vidéo :

The Glass Menagerie – Fredrick Jordan

The Montanas – A Step In The Right Direction

The Turnstyle – Riding A Wave

The Onyx – Tamaris Khan

 

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FreakbeatOrange SeaweedPsychPyeRubbleThe Glass MenagerieThe Onyx
Béroalde de Fuzz

Béroalde de Fuzz : plume flamboyante, garagiste nanardais, exhumeur de syntagmes.

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2 commentaires

ratel 4 mars 2011 - 3 h 57 min

:D

Réponse
MC5 m'a tuer 4 mars 2011 - 7 h 45 min

Bravo… On attend avec impatience la prochaine!

Réponse

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