REAL ESTATE – Days

Beach boys

(Domino 2011)

Après avoir montré de belles promesses sur leur premier album sorti sur Woodsist en 2009 et conforté nos attentes par la grâce d’un single parfait publié l’an dernier (“Out Of Tune”, et sa sublime face B “Reservoir”), Real Estate reviennent avec le vent des critiques élogieuses en poupe.

Adoubé par Pitchfork (et quelques autres centaines de blogs depuis), leur deuxième album sorti en fin d’année dernière bénéficie depuis sa sortie d’un bouche à oreille extrêmement favorable qui a fait de Real Estate le groupe le plus hype du début de l’année 2012. Au risque de faire prendre au mouvement des proportions incontrôlables et de déclencher des mouvements de foule chez les disquaires, PlanetGong a décidé d’entrer dans la danse des laudateurs.

Avec ses teintes pastel et son faux-rythme qui peut paraître lénifiant au premier abord, Days est un album qui ne se livre pas à sa première écoute. Le style de Real Estate y paraît stéréotypé et trop calqué sur les Shins pour être honnête, et l’ensemble paraît trop lisse pour émouvoir. Pourtant, derrière l’apparente facilité de ces six-cordes carilonantes et de ces chœurs légers se cache une belle collection de chansons pensives et délicates.

L’image de la pochette saisit bien le sentiment que transporte l’album, celui d’une marche automnale le long d’une plage grisâtre du New Jersey, façon Eternal Sunshine Of The Spotless Mind. Une ambiance de nostalgie et de mélancolie, de quiétude et de méditation paisible. Les tempos changent en douceur, tels des courants d’air, et les chansons sont invariablement portées par des phrases de guitares insistantes et des harmonies douces. L’album s’écoule comme une journée à la mer, comme un week-end d’Octobre idéal. On marche sur le sable, les pieds dans l’eau, on joue avec son chien, on boit un coup en terrasse, on bouquine, on fait la sieste, on regarde le ciel… Days est un album-atmosphère qui refuse le zapping. Il faut prendre le temps d’y entrer, de se projeter dans cet endroit distant et romantique que le groupe évoque à tour de chansons.

Impossible ainsi de ressortir une chanson plus qu’une autre, tant l’album est homogène et cohérent, de “Easy” à “All The Same”. Tout juste on avouera avoir un faible pour “It’s Real”, le morceau le plus enlevé de l’album ou pour “Municipality” qui est en quelque sorte le “Dear Prudence” du disque. Avec ce magnifique Days, Real Estate continuent leur progression et s’affirment comme un des groupes pop indé les plus solides du moment.

 

 

Tracklisting : 

1. Easy
2. Green Aisles
3. It’s Real *
4. Kinder Blumen
5. Out of Tune *
6. Municipality *
7. Wonder Years
8. Three Blocks
9. Younger Than Yesterday
10. All The Same

 

Vidéos :

“It’s Real”

 
“Easy’

“Municipality” (live à KEXP)
 

 

Vinyle :

Real Estate - Days

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3 Commentaires
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WWTB
Invité
3 mars 2012 8 h 57 min

Ah ah c’est marrant, juste au moment où je me décide à ENFIN écouter ce disque…il ne manquait que la chronique Planet Gong ! Ca fait envie en tout cas 😉

Pierre
Invité
Pierre
4 mars 2012 5 h 49 min

Un vrai bon disque, à écouter absolument 🙂 !

alextwist
Invité
10 avril 2012 5 h 49 min

pour ma part je trouve vraiment que le premier a plus de charme, mais “it’s real” est un superbe single

dans l’ensemble je suis quand même assez ok sur la chronique même si pour moi l’album ne marque pas une progression par rapport au précédent, je le trouve plus sage et moins jusqu’auboutiste

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