Ça fait quelques mois qu’on n’en fout plus une sur PlanetGong, bien trop occupés à vivre le rock’n’roll lifestyle tel qu’on l’avait toujours toujours révé, entre soirées paillettes à l’Espace B, carré VIP à l’Armony de Montreuil, déambulations nocturnes dans les rues chatoyantes de St Ouen en direction du Picolo. Mais la Suze qui coulait à foison dans l’arrière-salle des concerts a fini par se tarir, et il nous a fallu prendre une décision importante : revenir aux affaires, car l’ami Béroalde De Fuzz ne peut s’acquitter seul de tenir l’embarcation à flot. C’est ainsi qu’à défaut de travailler nous-mêmes (hé, ho, hein) nous avons pris la décision de la jouer à la qatarienne, n’hésitant pas à recruter chez la concurrence afin de fournir à notre lectorat de l’info de première bourre, du neuf, du frais.
Le sémillant Guic The Old nous a donc rejoint afin de nous narrer son expérience d’un festival parisien estival à l’affiche étonnante qui se tint il y a seulement deux mois – l’actu chaude, c’est notre dada, vous le savez – et qu’on aurait aussi bien pu nommer Stars 90 si ce titre n’avait déjà été employé par Michel Drucker (lui aussi un habitué de la rue Keller). Retour sur trois jours de rock pour trentenaires, de concerts vus à 80 mètres, de métros à ne pas rater et de traversées des foules en quête de bière et de bouffe.
Autant être honnête : en voyant l’affiche qu’offrait Rock en Seine cette année, j’ai ri, et de bon cœur. Sur le principe, c’est bien simple : cette affiche aurait pu être une des meilleures jamais vues si le festival s’était déroulé en 2002. Mais là, en 2012, Placebo, Green Day, les Dandy Warhols ? S’il vous plaît.
Pourtant, un mélange de nostalgie de la grandeur passée des groupes à l’affiche, un intérêt pour certains encore valables (les Shins, Eagles of Death Metal) et quelques espoirs d’agréables surprises (Noel Gallagher, Bass Drum of Death, la reformation de Grandaddy), fait qu’on se prend à hésiter. Et il suffit dès lors d’un mail sur le mode « Tiens, ça te dirait d’aller à Rock en Seine ? » pour qu’on prenne son pass trois jours.
Dont Acte.
Vendredi 24 Aout 2012
There is a Place in Hell for me and my friends.
C’est un peu flippé qu’on arrive à Saint Cloud, parce qu’il pleuviote depuis une heure alors qu’on fait la queue pour avoir les bracelets. Il est quelque chose comme 17h, et, faute de mieux, on se dirige tranquillement vers la grande scène, histoire de jeter un œil à Dionysos – tout en restant au fond histoire de pouvoir être placé pas trop loin pendant le concert des Shins1. Le set de Dionysos est – pour ce qu’on en a vu – sympathique, entraînant sur les vieux morceaux (“McEnroe’s Poetry” en ouverture, “Coccinelle” remixé avec des bouts de “Smells Like Teen Spirit”, bondissant), et prodigieusement chiant sur les morceaux du dernier (Bird n’Roll). Un groupe dont le charisme tient dans les éructations et bonds de son leader ne pouvait pas faire pire qu’embaucher trois choristes inutiles sur un morceau sur deux. Bref, c’est, pas déçu, mais pas convaincu non plus qu’on traverse une marée humaine pour trouver asile à quelques rangs de la scène de la Cascade où les Shins doivent jouer.
Les Shins entrent en scène, balancent “Caring is Creepy” (avec une ouverture de set pareille, ils peuvent sortir le concert qu’ils veulent on est content quand même), et là, l’instant de grâce improbable : un rayon de soleil, là, sur le visage de James Mercer. C’est officiel, le festival s’annonce mieux que ce qu’on s’attendait, d’autant plus que le concert est de fort belle facture. Si on se pose des questions quand à la nouvelle guitariste du groupe (qui regarde sans cesse ce que font ses doigts, sauf quand elle a un chœur à assurer), il faut avouer que la performance est agréable, les morceaux de Port of Morrow étaient bien plus agréables à entendre dans ces versions dépouillées, plus claquantes, plus simples. Evidemment, c’est sur les vieux morceaux qu’on prend son pied (on ne se refait pas), de “Saint Simon” en “Australia”, d’un étonnamment réussi “New Slang” à “Sleeping Lessons” (avec une fermeture de set pareille, ils peuvent sortir le concert qu’ils veulent on est content quand même). Moment de grâce, certes, mais derrière un James Mercer hypnotisant le groupe parait un peu balourd par moments, et l’on est heureux de s’être placé devant, car une évidence s’impose : les Shins ne sont pas vraiment un groupe de festival, trop intimes, trop délicats qu’ils sont.
Le concert des Shins en intégralité
A ce moment là, on se retrouve pris au dépourvu car aucun groupe ne nous intéresse un tant soit peu d’ici l’entrée en scène de Placebo. On décide donc de rejoindre une amie qui n’a pas envie de suivre son mec dans la foule dense qui se presse pour Sigur Ros, et est donc tout à fait libre pour se vider des godets au bar qui occupe le fond de la scène. Et vraiment, c’est très certainement la meilleure chose qu’il y ait à faire pendant un concert de Sigur Ros, groupe dont la dépression musicale oscille entre longs moments mous du derche et soudaines effusions de larsen à vriller les tympans, le tout accompagné par un light show tellement pompeux et violent que sans les écrans sur les côtés , on en viendrait à douter qu’il y a réellement quelqu’un sur scène, là, en train d’essayer de communiquer avec des aliens2.
On vous épargnera les détails de la quête de nourriture, de bière qui nous occupera pendant l’heure suivante, et sautons directe à ce que donna le concert de la tête d’affiche de la journée, à savoir Placebo. Pour situer les choses vite fait, l’auteur de cet article adore les deux premiers albums du trio, supporte les deux suivants, ne se souvient pas d’avoir tenu une écoute entière d’aucun des deux derniers.
On avait tendance à laisser le bénéfice du doute au groupe au début du concert. Certes, les derniers morceaux ne sont pas plus géniaux que ça, et surtout longs comme un jour sans bière3, rallongés à l’extrême, pleins d’arrêts – redémarrages et d’ad lib finaux qui font que dès le troisième morceau, on en a déjà marre. Mais on reste parce qu’on espère en les vieux hymnes, et, après le énième changement de guitare, résonne enfin un riff familier, celui de “Every You Every Me”, on se prend à espérer et d’un coup, la lumière se fait : des fois, les groupes qu’on aime ne savent tout simplement pas stopper leur carrière à temps. Molko n’a plus l’âge de donner dans le romantisme glauque et sa voix n’est plus celle du temps passé. Et histoire de bien me faire comprendre que les idoles de jeunesse sont faites pour être détruites, c’est “Teenage Angst”, à savoir peut-être le meilleur morceau du groupe qui se voit massacré par une réorchestration pompeuse à 3 guitares. Romantisme et intimisme, ça c’est pour votre gueule. Dès lors, tout espoir ayant été délaissé, c’est dans le rire qu’on se sentira obligés de se réfugier, réalisant en plus qu’on est pas les seuls à s’emmerder sec, plaisantant sur le nombre de personnes fuyant la scène durant le “Run Away” ad lib concluant “Slave to the Wage” idem pour “Song to say Goodbye”, et quand résonne “The Bitter End”, après avoir ironisé une dernière fois, on se demande si c’est vraiment la peine de rester pour le rappel, ou s’il n’est pas plus intéressant de récupérer un métro pas trop bondé. Et là, à la grâce d’un coin de 3G libéré par les (nombreux) hipstagrameurs du festival, et pour la première fois de ma vie, je me retrouve à fouiller setlist.fm pendant un concert pour voir si vraiment un morceau quelconque justifierait de rester le temps du rappel.
C’est en retournant logiquement vers le métro qu’est alors prononcée la phrase qui résume le mieux cette performance : « Tu vois, ce concert, j’en attendais rien, et pourtant, là, je l’ai pris comme une insulte personnelle ».
Samedi 25 Aout 2012
Gonna start a Revolution from my bed.
C’est évidement au bar qu’on retrouve les gongueux qui sont de passage au festival pour la journée du samedi, malgré quelques problèmes de spatialisation. On prend nos premières pintes, on discute, et voilà qu’on est là depuis une heure et qu’on a toujours pas été regardé un quelconque groupe jouer. Il faut admettre qu’il n’y a pas grand-chose d’intéressant à nos yeux d’ici 18 h 30. Mais bon, on est là pour voir de la musique, et, sait-on jamais, on est pas à l’abri d’une bonne surprise. Donc on décide de se diriger vers la grande scène pour jeter une oreille et un œil à dEUS. Au bout d’un morceau et demi, on est déjà en train d’envisager d’aller re-remplir les verres, car on est vraiment là face à un groupe dont je ne doute pas qu’il puisse être appréciable… Mais du genre qu’il faut déjà connaître pour aimer à le voir sur scène. Mais bon, on y est allés histoire de pas rester à glander au bar, le contrat est rempli, c’est l’essentiel. Pour la bonne surprise, on repassera plus tard.
Par contre, là, il est vraiment temps d’aller remplir les bières parce que bon, un concert de Noël Gallagher sans bière, tout de même. Le hasard veut qu’on s’installe à l’exacte place qui fut la mienne pour voir les Queens of the Stone Age deux ans plus tôt. Et comme deux ans plus tôt, ce concert qu’on espérait juste « de qualité » s’est avéré être un des meilleurs souvenirs qu’on garde de ces 3 jours. En effet, en plus de jouer les meilleurs morceaux de son album solo – soit donc l’album presque entier, le mancunien nous offre quelques morceaux d’Oasis pour, disons, connaisseurs.
M’est avis que pour le commun de la population de Saint Cloud ce jour là, il a joué deux morceaux d’Oasis4. Mais en fait, loin d’être idiot, Noël joue principalement des morceaux d’Oasis sur lesquels il chantait déjà à l’époque. Ce qui veut dire quelques faces B, qui, pour notre fine équipe, furent autant de moments de joie et d’excitation (“Half a World Away”, “Talk Tonight”…), s’insérant parfaitement entre un “If I had a Gun” ou “The Death of you and me”. Le show s’achèvera de façon flamboyante alors que la nuit tombe sur le festival, et si les chants sur “Whatever” furent timides, c’est toute une foule de plus ou moins trentenaires qui a à nouveau 15 ans le temps de beugler « Soooooo Sally can Waaaiiiitttt… » sur le “Don’t Look Back in Anger” conclusif. Jamais avare d’un bon mot et de s’envoyer quelques fleurs, Noel nous laissera sur cette phrase : « Who has been the best, so far ? Oh, yeah, I have. » Damn right, mate !
Le concert de Noel Gallagher en intégralité :
C’est donc conquis par le concert précédent qu’on décide de se diriger vers la toute petite scène rajoutée à l’occasion de ce 10eme festival, sur laquelle doit se produire Bass Drum of Death. Bon, OK, on en attend pas grand chose. L’album est très bon, oui, mais comment un duo de gamins de 17 ans peut tenir une scène de festoche, si petite soit-elle ? La seule piste qu’on ait sur le sujet à l’heure actuelle est « en embauchant un troisième membre », vu qu’ils étaient 3 sur scène ce soir là, mais pour le reste… on ne sait pas. Toujours est il que… ça marche, et pas qu’un peu ! C’est vif, c’est entraînant, c’est garage sans être sale5 … Et quand on en vient à se dire « bon, ils ont qu’un album, ça va s’essouffler… » C’est une reprise de goût (des Ramones) qui vient compléter le set. Une très bonne surprise, pour un groupe qu’on regrette déjà de ne pas avoir vu dans la moiteur surchauffée d’une Mécanique Ondulatoire.
Bass Drum Of Death – Extrait
Pas le temps de se sustenter, on fonce admirer les Eagles of Death Metal, raison ultime de maudire la mauvaise sonorisation de la scène Cascade en ce samedi. Car le groupe est en place, les morceaux sont bons, certes… Mais surtout, surtout, ce groupe est barge. Jesse Hugues, arborant fièrement un T-Shirt « The Black Keys are my brothers » saute, picole, éructe, et tout se déroule à la perfection. Ne serait-ce maudit mauvais son qui nous fait pester tout le concert. Mais on se dit qu’on adorerait avoir l’occasion de se prendre une cuite avec Jesse Hugues, et n’est-ce pas là tout ce qu’on demande à une rockstar ? (Avec, certes, le fait de balancer sans fioritures des titres comme “I only Want you” ou “Wannabe in L.A.” pour ne citer que les plus (re)connus…) La nuit est tombée depuis longtemps sur Saint-Cloud quand résonne “Speaking in Tongues” … et il fait faim.
(Je vous ré-épargne les détails)
Le concert des Eagles Of Death Metal en intégralité :
Beaucoup d’entre vous se demandent ce que peuvent valoir les Black Keys en tête d’affiche d’un festival, sur la Grande Scène le samedi soir en Prime Time. Certains, peut-être, lisent cet article juste pour cela. Eh bien, mes amis… Eh bien les Black Keys sont un groupe parfait à écouter jouer en fond pendant qu’on vide une pinte en devisant gaiement sur la vie, la Mort, le Rock n’ Roll et – étonnamment – de l’œuvre d’André Gide, tranquillement posés dans ces transats qu’un opérateur de téléphonie mobile laisse à disposition des festivaliers éreintés qui ne demandent qu’à reposer leurs augustes séants. Rien à reprocher à ce concert, donc.
(Logiquement, on n’aura pas eu le courage d’aller voir Mark Lanegan sur la petite scène, on a encore un métro à prendre et une journée à tenir.)
Dimanche 26 Aout 2012
In the Garage, I feel safe
C’est dès le début du concert des Dandy Warhols qu’on réalise qu’il existe pire qu’un ingénieur du son sourd : c’est un ingénieur du son qui modifie les réglages du son, au sein même d’un morceau, selon son indécision ou son inspiration6. Et c’est fort dommage, tant les Dandys de Portland ont compris ce qu’on attendait d’eux, et nous livrent un set quasi parfait faisant la part belle aux tubes d’hier, entrecoupés de morceaux jouant plus sur les ambiances (“I Love You”). Le groupe sait qu’on n’est pas là pour son dernier album, en joue, et se montre paradoxalement plus convaincant que jamais : qui peut résister à un groupe qui, en moins d’une heure, vous aura balancé au visage “Not if you were the last junkie on earth”, “Get off”, “Bohemian like you” et “Godless” (fermeture parfaite) pour ne citer que les grands instants de grâce. En agréable surprise de début de journée, les Dandy Warhols confirment la place qu’on leur avait donnée avant même le festival, à savoir un groupe pour lequel on paierait pas pour les voir quand ils passent à Paris, mais qu’on ne raterai pour rien au monde s’ils passent dans un festival auquel on est déjà censé aller.
Pour rien au monde effectivement. Même pas, on ne le sait pas encore, on le déplorera après, pour “Now it’s. Le temps de retraverser l’intégralité du site du festival, on arrive quand Grandaddy a déjà commencé. Mais à peine arrivé, on est récompensé par un “Crystal Lake” fabuleux, aussi beau que sur l’album. C’est là le reproche qu’on pourrait faire à ce concert (mais c’est bien le seul), son côté un peu scolaire. Le groupe est en plus, les morceaux sont joués à la perfection, mais sans jamais s’échapper du carcan de la version studio.
C’est beau, on est pleinement heureux d’être là, le cœur gonflé d’émotions, il y a vraiment quelque chose qui se passe – j’en veux pour preuve le fait que je me rappelle à la seconde près de certains passages du concert : les retrouvailles avec les amis présents ce dimanche, l’intro de “AM 180” éclatant dans le parc, ce genre de détails et d’instants qui marquent… Mais Jason Lytle et sa bande restent dans les clous, rejouant leurs chef-d’œuvre à la note près, sans ajouter ni retirer de vie à des morceaux déjà grandioses, dans une interprétation qui n’aura de live que le nom. Cette réserve mis à part, il est impossible de bouder son plaisir à l’écoute de ce concert, et il sera très amusant de voir les amis ne connaissant pas le groupe et qu’on a convaincu de venir à ce concert en repartir sinon conquis, du moins curieux de ce qu’a pu faire Grandaddy par le passé. En même temps, découvrir en une heure tous les titres évoqués, mais également “The Go in Go-for-it”, ou “He’s simple, he’s dumb, he’s the pilot”, comment résister, et comment bouder son plaisir ? Non, on ne peut pas.
“Now It’s On” de Grandaddy
De là, on part écouter Social Distortion (une fois encore, on aura donc raté le début…) Je vous la fait simple, je ne connaissais pas le groupe avant, et si je n’ai pas le courage de m’attaquer à leur discographie après ce concert, c’est vraiment par flemme, car c’est un groupe que j’ai vraiment pris plaisir à entendre. Même si on ne peut pas s’empêcher que c’était un coup assez difficile (voire mesquin) de faire passer ce groupe, sur la Grande Scène, juste avant Green Day, qui leur a quand même pas mal (beaucoup) (quasiment tout) piqué. On se laisse convaincre par “Story of my life”, grand titre comme on n’en entend pas des masses et qui finira de nous convertir à une volonté de découvrir plus avant ce groupe, et quand le groupe conclut sur une reprise à fond les ballons de “Ring of Fire”, la faim nous taraude déjà.
OK, je l’avoue, c’est quand même un gros dimanche de glandeurs qu’on s’est fait… vu qu’a priori je crois que le seul groupe dont j’ai encore à vous parler doit être Green Day – soit donc le concert de clôture du Festival. Faisons simple : Green Day s’est montré être à la fois le meilleur et le pire groupe de tous les temps. A son arrivée sur scène, le groupe calme tout le monde, envoyant directement “Welcome to Paradise” histoire d’éviter des débats inutiles. Mais… les morceaux suivants sont tellement remplis de « get your hands up in the air », « Eeeehhh Oooooh » à faire reprendre par le public et tout ce genre d’interaction forcée de chauffeur de salle qu’au bout du troisième, on en a déjà marre. C’est alors que le groupe enchaîne “Holiday” et “Burnout” sans en faire trop, sans fanfreluches, jouant les morceaux, ces tubes plein d’énergie qu’on avait pas écouté depuis une éternité… Et là, c’est indiscutablement efficace, carré, super bon, tout simplement. Mais…
Et tout le concert fut construit de cette façon, nous permettant devoir le groupe creuser sa propre tombe vu qu’il rallonge inutilement les morceaux récents et envoie sans fioritures et pour notre plus grand plaisir les vieux tubes. Fatalement, le meilleur moment du concert sera un enchaînement “When I come around” / “Longview” / “Basket Case” / “She” / “King for a Day”7 peu avant le retour en coulisses. Certes, entre les deux on aura apprécié “Boulevard of Broken Dreams” (oui, je suis une midinette), le “Minority” final et autres… Mais on aura du subir des trucs quand même assez pathétiques entre deux (très) bons moments. Malheureusement, notre emploi du temps (et toujours cette crainte du métro bondé) nous fera partir pendant le rappel, et l’on quitte le Parc de Saint- loud alors que résonne “American Idiot”. Bien malheureusement, cela nous fera rater le “Good Riddance” final, mais nous évitera un jeu de mots de trop.
Bilan des courses
On y allait à reculons, entre autres échaudé par une expérience en demi-teinte lors de l’édition 2010, mais cette fois – ci on aura vraiment apprécié de passer trois jours à Saint-Cloud. Certes, ce festival n’est pas exempt de défauts (le fait d’être à l’autre bout de Paris, c’est pas vraiment « sa » faute), on ne peut rien contre le côté Fashion Week avant l’heure (Mais qu’est-ce qu’il faut avoir en tête pour faire un festoche en talons de douze centimètres ?) où l’affliction de vieux con qu’on ressent en voyant la fan-base ado (pléonasme) de Green Day… Et la légère déception qu’on a à se faire presque tous les concerts « sur écran », et compensée par le fait que… ben on a pas forcément le choix, s’il n’y avait pas autant de monde, on aurait surement pas eu, au hasard, Grandaddy… Déception malheureusement pas compensée par les « petits » groupes à la petitesse toute relative (tous ces groupes qu’on s’est – qu’on vous a – épargnés, les C2C, Foster the People, Bloc Party, Maximo Park, Get Well Soon, etc…)
L’an prochain, on verra bien… On sait déjà que, comme cette année, on satisfera déjà bien des envies via le Cosmic Trip et Binic… Mais pas impossible qu’on revienne trainer ses guêtres au moins une journée dans le Domaine National du Parc de Saint – Cloud… Une fois la programmation publiée, et les amis rameutés, évidement !
1 Oui, la disposition des scènes est assez complexe, histoire de permettre aux gens qui se barrent en avance d’un concert de croiser ceux qui y arrivent en retard… pour ainsi arriver en retard au concert pour lequel ils étaient partis en avance.
2 Effectivement, ce à quoi fait le plus penser un concert de Sigur Ros, c’est la fin de Rencontres du Troisième Type. Passée au ralenti.
3 “Battle for the Sun”, dont on découvrit les paroles pendant le morceau, paroles écrites sur un PC à clavier cassé (« I, I, I, I, I, I, I will battle for the sun », à reprendre avec U et W pour les couplets suivants)
4 A savoir « Celui de la pub pour la banque », et « Celui qui plagie Imagine et que j’aimais bien quand j’avais 15 ans».
5 Et Dieu sait que ce n’était pas gagné tant ce festival fut marqué par un son étouffé, crade, mal foutu dès qu’on quittait la scène principale. L’hypothèse la plus plausible étant l’embauche d’ingés son sourds pour remplir les quotas handicap.
6 … ou sa maladie de Parkinson pour faire sens avec notre hypothèse de la veille.
7 Vous le voyez, le problème ? Meilleur enchaînement : pas un titre d’après 1997.