LA SCÈNE ROCK DE DETROIT – Les groupes à suivre

Partie 4

Cette quatrième partie du dossier PlanetGong consacré à la scène Rock de Detroit va présenter quelques groupes contemporains, qui ont sorti un ou plusieurs albums, dont la qualité et l’originalité les ont rendu incontournables, puisqu’ils sont devenus en quelques années les nouvelles « valeurs sûres » du rock actuel. 

 

Whirlwind Heat
Whirlwind HeatCe groupe originaire d’Ann Arbor est un trio constitué des extravagants Brad Holland (à la batterie), Steve Damstra (à la basse) et  David Swanson (au chant et au Moog).  Le groupe a été découvert par Jack White, qui a produit le premier LP du groupe, Do Rabbits Wonder?, et qui les a engagés pour faire la première partie des concerts des White Stripes en 2003. Brendan Benson (un autre membre des Raconteurs, cf. ci-dessous) a lui aussi participé à l’enregistrement du premier LP du groupe, puis à celui de Flamingo Honey, un EP de dix chansons d’une minute chacune, que le groupe a écrit, enregistré et mixé le 17 décembre 2003. La diversité des morceaux a confirmé les attentes nées avec la sortie du premier album ; cet EP est inventif : « The Bone », « The H is O », « Lazy Morning » sont des chansons variées et brillantes. Le second « véritable » album du groupe, Types of Wood, est sorti en 2006. Une nouvelle fois, le groupe n’a pas déçu : pochette et photos improbables (dans la lignée des vidéos qu’ils réalisent pour leurs singles, qui méritent le détour), chansons variées et réussies « Air Miami », « Reagan », « Uptight ». Le Moog de Dave Swanson prend par moment une place prépondérante, et rassérénante en ce début de siècle souvent morose. 

Discographie :
 

•    Do Rabbits Wonder ? (LP, 2003, XL Records)

•   Flamingo Honey (EP, XL Records)

•    Types Of Wood (LP, 2006, Brille Records)

* Le groupe a enregistré une version acoustico-aberrante de Types of Wood, qui est en écoute libre sur le site de leur maison de disques, et qui porte le délicat nom de I Fucked up Types of Wood. Il va sans dire que l’écoute de cette étrangeté musicale est indispensable.

 

Human Eye

Timmy Vulgar et un poulpeAprès avoir longtemps sévi à la tête des extraordinaires Clone Defects, le phénomènal Timmy Vulgar a imaginé un autre projet musical sous le nom de Human Eye. Décrire un tel artiste est difficile, tant son talent est important… Son intégrisme musical est tel qu’il ressemble étrangement à un suicide commercial (en deux albums avec les Clone Defects, il semblait avoir repoussé les limites des hurlements humain et des guitares saturées). Le disque Human Eye continue dans ce sens : effets stéréos amplifiés a l’extrême, basse et guitares puissantes, batterie survoltée, voix de dément… Le disque est d’une richesse extraordinaire ; les morceaux sont variés et réjouissants : depuis la chanson-titre, « Human Eye » jusqu’à « Extraterrestrial March », en passant par des morceaux comme « Seymour » (à la construction syncopée et inattendue) et « Kill Pop Culture », une chanson extraordinaire. Timmy Vulgar est sans doute le plus méconnu des artistes de Detroit dont le talent soit aussi important : souhaitons que ses disques soient un jour appréciés et cités comme des influences majeures par de nombreux groupes… La reconnaissance, pour lui, ne se traduira pas en vente d’albums.
 
Album (indispensable) :
 
•  Human Eye (2005, In The Red Records)
 
 

The Raconteurs

The RaconteursCe groupe est composé de Jack White (guitariste et chanteur des White Stripes), de Brendan Benson (un singer/songwriter qui a sorti plusieurs disques en solo) et de Jack Bruce et Martin Lawrence (la base rythmique des Greenhornes). Enregistré en quinze jours, leur premier album (Broken Boy Soldier) est une démonstration du talent extraordinaire de chacun des membres, en particulier ceux de Jack White et de Brendan Benson, qui écrivent tous les morceaux. Les deux guitaristes se vouent une admiration réciproque (Jack White avait affirmé que Lapalco, le second album de Benson, était le meilleur disque sorti en 2002). Même si leurs approches musicales et leurs styles sont totalement différents, leur entente sur les premières chansons qu’ils ont enregistrées est parfaite. Leur premier disque, sorti en 2006, est un excellent album : la maîtrise dont fait preuve le groupe est implacable, et la qualité des morceaux aussi : « Broken Boy Soldier », « Steady, as she goes », « Together »… Le son possède une ampleur et une précision diabolique, et si le disque se démarque de ceux de ses voisins de Detroit, il s’agit d’un choix délibéré de la part du groupe (pour diverses raisons, White et Benson ont finalement quitté la ville pour s’installer à Nashville).
 
Album (recommandé):
 
•  Broken Boy Soldier (2006, V2 / Third Man Records)
 
 
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